Le risque est omniprésent dans nos sociétés. N’étant pas une réalité physique qui se mesure au temps présent, il est intrinsèquement abstrait. Sa définition reste ambiguë et recouvre de fait un véritable chaos sémantique. Deux approches pour le décrire sont principalement utilisées. La première, ontologique, le réifie en le ramenant au simple produit de la probabilité d’occurrence d’un événement indésirable par l’ampleur des conséquences dommageables. La seconde, constructiviste, intègre des critères socio-culturels comme la subjectivité de sa perception ou encore la tentative de le gérer de façon raisonnable. Nous montrerons, en s’appuyant sur un outil faisant référence à la mythologie grecque, que les chercheurs n’ont d’autre choix que d’utiliser cette seconde approche en sciences participatives ou dans les nouveaux types de concertations.